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En 1951, je me suis mise en tête de passer les examens d’entrée à l’école d’assistante sociale et d’infirmière que la Croix-Rouge venait d’ouvrir à Toulon, en plein centre-ville, juste avant d’arriver sur la place de la Liberté, dans un préfabriqué sans âme. Au bout d’un an de parcours commun, on pouvait passer le concours d’infirmière ou continuer une année supplémentaire pour tenter celui d’assistante sociale.

Le matin, nous avions des stages pratiques à l’hôpital Saint-Anne, et l’après-midi avaient lieu les cours théoriques. Toutes les étudiantes devaient porter l’uniforme de la Croix-Rouge, un très bel uniforme, fait sur-mesure, que ma mère avait dû acheter 10 000 francs de l’époque. C’était une somme ! Il y avait la jupe, bleu marine, la veste agrémentée d’un gros ceinturon, la chemise blanche et la cravate. Nous avions aussi des gants blancs, et puis le béret avec le sigle de la Croix-Rouge brodé et qu’on plaçait légèrement de biais. L'ensemble était en belle étoffe, dessiné par un grand couturier.

Sur la place de la Liberté, à côté des préfabriqués, il y avait des petits vendeurs de chocolat dans leurs baraques qui ten- daient le cou pour nous voir passer. Et quand je m’approchais, ils se disputaient pour me servir. C’était quelque chose, ces jeunes filles, intelligentes, bien habillées, qui venaient les voir, leur acheter un chocolat chaud, qui leur adressait la parole le temps de la transaction, leur adressait parfois un sourire, ça les flattait, ils voulaient tous avoir leur petite infirmière."

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Les soirs de bal, on partait en bande depuis le village, à pied, au soleil couchant. L'hôtel-restaurant était situé de l'autre côté du viaduc de Garabit. Il fallait marcher sur les rails tout en haut du pont. Je dansais pendant des heures, j'adorais ça. Ensuite, on repartait au milieu de la nuit pour une heure de marche vers le village.

Les soirs de bal, on partait en bande depuis le village, à pied, au soleil couchant. L'hôtel-restaurant était situé de l'autre côté du viaduc de Garabit. Il fallait marcher sur les rails tout en haut du pont. Je dansais pendant des heures, j'adorais ça. Ensuite, on repartait au milieu de la nuit pour une heure de marche vers le village.

Les soirs de bal, on partait en bande depuis le village, à pied, au soleil couchant. L'hôtel-restaurant était situé de l'autre côté du viaduc de Garabit. Il fallait marcher sur les rails tout en haut du pont. Je dansais pendant des heures, j'adorais ça. Ensuite, on repartait au milieu de la nuit pour une heure de marche vers le village.

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